François Gibut est professeur d’éducation physique lorsqu’il étudie; le mime moderne avec l’école de Mime corporel dramatique de Paris et le Théâtre du Mouvement (Paris) de 1980 à 1992 (Cette école et cette compagnie sont étroitement liées à l’enseignement d’Etienne Decroux – 1898/1991 – qui fut le fondateur du mime moderne et consacra toute sa vie à édifier et enseigner cet art).

Depuis 1995, il suit une longue formation (Le Geste anatomique®) avec Blandine Calais-Germain, professeur de danse et kinésithérapeute. En juillet 2006, il entre dans son équipe pédagogique pour le stage Marche humaine.

En 1993, il crée Gest, structure de formation corporelle (théâtre, danse, anatomie), puis la compagnie théâtrale Douze pieds s’y poussent en 89. Il en est respectivement le directeur artistique et le metteur en scène.

Depuis 1986, il propose à Grenoble des cours et des stages et élabore une pédagogie intitulé « Apprendre par corps », visant à restituer au jeu de l’acteur son implication corporelle.
Il met en scène des pièces où le geste demeure la préoccupation essentielle, sans toutefois exclure le texte.

CV

1989 : Douze pieds s’y poussent, pièce gestuelle pour 6 acteurs
1989 : Humph tra à quatre, pièce gestuelle pour 4 acteurs
1991 : Le petit chaperon rouge, pièce gestuelle pour 4 acteurs
1995 : La cruche, adaptation d’un conte de Bernard.B Dadie pour un acteur
1997 : J.B in the box, pièce gestuelle pour un acteur et un pianiste
1997 : Très gouyates, pièce gestuelle et vocale pour 3 actrices
1999 : L’homme !, pièce gestuelle et textuelle pour 7 acteurs
2000 : Le ciel de Drancy est d’un bleu qui m’enchante…
adaptation de « les lettres de Louise Jacobson » pour Juliette Dürrleman, jouée au théâtre de Poche, Amphithéâtre Pont de Claix, Espace Aragon…
2001 : Du vin en bouche et à l’oreille, parcours de dégustation de vin avec intervention d’acteurs
2002 : A bâtons rompus, pièce gestuelle pour 6 acteurs
2003 : Tiens, une chaise ! pièce gestuelle pour 4 actrices
2003 : La controverse de Valladolid de Jean-Claude Carrière, jouée au couvent des Minimes de st Martin d’Hères, au Musée Dauphinois, à l’Espace 600 à Grenoble et tournée en Isère en 2004/2005
2003 : Il est sollicité pour l’animation d’un stage pour le festival de Théâtre européen de Grenoble, pour un stage sur le thème de la marche de l’acteur « L’acteur vient toujours à pied »
2006 : Pas si simple de s’asseoir !!! pièce gestuelle pour 4 actrices, un musicien et 4 chaises.
2008 : Il est sollicité pour la direction gestuelle du conte musical La petite Juju, écrit, mis en scène et joué par la conteuse Angélina Galvani et le contrebassiste Rémy Auclair (joué au festival off
d’Avignon 2010 et au festival des Arts du récit en Isère 2011).

2011 : Il est à nouveau sollicité par la conteuse Angélina Galvani pour la direction gestuelle de son nouveau spectacle Le papa/maman (programmé au festival des Arts du Récit en Isère 2012).
2013 : Le ciel est d’un gris qui m’enchante. pièce gestuelle pour 6 acteurs, une fresque animée en hommage à l’eau.
2014: Parlez-moi d’Amour! Libre adaptation de la scène 8 de l’acte 4 de Cyrano de Bergerac pour 7 acteurs amateurs.
2014: Las gojatas!!! Pièce gestuelle et vocale pour 3 actrices professionnelles.

Des créations collectives gestuelles issues de l’improvisation, des adaptations de conte ou lettres de prison, un texte de théâtre, des soirées autour de la gastronomie et du spectacle vivant : François Gibut prouve ici sa faculté à varier les aventures, avec des professionnels du théâtre, de la danse ou de la musique, mais aussi avec ses élèves pour qui il crée des pièces audacieuses et inventives, souvent à partir d’un petit rien.
Sa longue expérience de la pédagogie et de la direction d’acteurs le conduit tout naturellement à proposer un projet complet de formation professionnelle d’acteur, soumis aux collectivités locales et territoriales en 2001. Ce projet s’inscrit dans une démarche corporelle comme composante de base à la formation de l’acteur.

L’art du théâtre pourrait bien être un art de reconsidérer le monde. L’acteur examine le temps et l’espace, à la loupe.
Il doit s’avancer sur la scène comme dans la neige fraîchement tombée qui a chamboulé l’air du temps.
Il doit s’avancer lentement dans cette neige, considérant minutieusement chaque chose, à l’affût, ébloui par l’incommensurable retentissement de chaque nouveau pas.
A ce titre, le jeu de l’acteur tient à la fois du prédateur et de la proie. Je veux dire par là que le théâtre devrait être beaucoup plus un rapport organique qu’intellectuel au monde, à la vie.
C’est à ce prix que l’acteur pourra insuffler de la vie dans ce monde enfin reconsidéré.

François Gibut